[Toulouse] Explosion des expulsions locatives : Les Écologistes Toulouse demandent des solutions concrètes face à l’urgence sociale

COMMUNIQUÉ DE PRESSE Toulouse, le 30 mars 2025

Alors que la trêve hivernale s’achève, Toulouse s’apprête à connaître une vague d’expulsions sans précédent. Plus de 5 300 commandements de payer ont été délivrés dans l’arrondissement en 2024, soit deux fois plus qu’en 2020. C’est la première étape d’une procédure d’expulsion pour impayé de loyer. 

La précarité locative explose, les familles s’endettent, les expulsions se multiplient. L’explosion des demandes au 115 montre que le système d’hébergement est lui aussi au bord de la rupture. 

Pendant ce temps, plus de 45 000 ménages attendent un logement social dans la Métropole de Toulouse, et seuls 6 000 en ont obtenu un en 2023. Les écologistes dénoncent cette crise silencieuse et brutale, accentuée par la loi Kasbarian-Bergé, qui limite les délais accordés par les juges et prive les locataires absents de toute défense.

Pour Hélène Cabanes, cheffe de file adjointe des Écologistes pour les élections municipales à Toulouse et conseillère municipale :

Ce sont des drames individuels et aussi le symptôme brutal d’une crise du logement que la majorité municipale a délibérément ignorée pendant deux mandats.

Pour Régis Godec, chef de file des Écologistes Toulouse :

En quatre ans le nombre de procédures pour loyers impayés a été multiplié par deux. Cette situation reflète la paupérisation des locataires qui sont piégés dans une situation de hausse des loyers et de baisse des revenus. Les pouvoirs publics doivent agir pour améliorer l'offre locative et limiter ces situations dramatiques pour les propriétaires et les locataires.

Aucune régulation du marché, aucune politique foncière ambitieuse, aucun soutien réel au logement très social : la politique municipale ignore totalement la crise du logement.

Nous, Ecologistes, proposons une politique globale pour répondre la crise du logement :

  • Un plan d’urgence local de prévention des expulsions, renforçant l’accompagnement des locataires dès le premier impayé ;
  • Le déploiement de solutions d’hébergement d’urgence pour pallier la carence de l’État, qui vient d’être reconnue par le juge administratif ;
  • Une limitation de la spéculation immobilière par l’encadrement des loyers et la production de logements non spéculatifs (en bail réel solidaire) ;
  • L’appui à la production de logements très sociaux ;
  • Une action volontariste pour lutter contre la pénurie de logements en luttant contre la vacance et en renforçant l’encadrement du Airbnb.