Pascal Pragnère dénonce «l'inaction du préfet»
Hier, au café de la Préfecture, Pascal Pragnère, conseiller municipal d'Albi et conseiller au sein de l'Agglo Europe Écologie Les verts / Albi Vert Demain a évoqué la lettre concernant le circuit d'Albi «déposée en préfecture ce jeudi à l'attention du préfet Mougard avec une copie destinée aux ministères de l'Intérieur, de la Transition écologique et solidaire et des solidarités et de la santé».
Dans ce courrier, l'élu albigeois rappelle au préfet tarnais «le décret du 7 août 2017 qui précise que les circuits de vitesse doivent respecter les règles d'émergence sonores soumise au Code de la santé publique». Il évoque également l'arrêté du conseil d'État du 7 décembre dernier et un courrier du 20 décembre 2018 du directeur général de la Santé du Ministère des Solidarités et de la Santé, saisi par le ministère de l'Intérieur, à Mme la présidente de l'association Anti-Bruit de voisinage (AABV). Cette missive précise bien, indique Pascal Pragnère, que «le Conseil d'État confirme le fait que les activités sportives doivent respecter en toute hypothèse les valeurs limites en matière de bruit de voisinage, et cela dans un but de santé et de tranquillité publiques».
Entouré hier des membres de l'association des riverains de l'autodrome Albi-Le Séquestre (ARAS) excédés par cette situation «qui s'enlise depuis trop longtemps et l'attitude des services de l'État et son représentant», Pascal Pragnère a martelé que «le circuit d'Albi, c'est-à-dire la société DS Events et son président, ainsi que les associations qui organisent des compétitions sous l'égide de fédérations sportives (ASA et Moto-Club du circuit d'Albi) doivent respecter les limites en matière de bruit de voisinage».
Pour mémoire, Albi est le seul circuit en France dans un environnement urbain. Gérard Hernandez, trésorier de l'ARAS, a rappelé que «330plaintes a minima ont été déposées depuis 2015, dont 178 classées d'un bloc».
Pour Pascal Pragnère et les adhérents de l'ARAS, «le préfet est informé des dépassements sonores. La loi est maintenant claire et pourtant il ne fait rien. Une société privée est gestionnaire du circuit avec 210 journées de bruit en 2018. La situation est insupportable pour les riverains. On est face à un problème de santé publique. On a une loi non respectée par une société privée et des services de l'État qui ne protègent pas les citoyens.»