[Toulouse] Triste anniversaire de l’effondrement d’un immeuble rue Saint Rome : quel bilan un an après ?

COMMUNIQUÉ DE PRESSE Toulouse, le 5 mars 2025
Dans la nuit du 9 mars 2024 à Toulouse, un immeuble de trois étages rue Saint-Rome s’effondrait. Par chance, l’immeuble venait d’être évacué quelques jours plus tôt, et il n’y avait personne dans la rue.
La fragilisation des immeubles anciens à Toulouse peut avoir des causes multiples : les changements climatiques et le retrait-gonflement des sols argileux, un manque d'entretien du bâti, des travaux mal réalisés... Mais une chose est sûre : il est de la responsabilité du Maire d'assurer la sécurité des habitants et d'éviter que ces immeubles ne s'effondrent.
Cet événement aurait dû susciter un sursaut... Un an après : quel est le bilan ? Quelles mesures ont été mises en place, et surtout, sont-elles à la hauteur ?
Depuis l'effondrement en mars 2024 de la rue Saint-Rome, plusieurs immeubles ont été évacués ou sont sous surveillance à Toulouse. Chez les propriétaires et les locataires toulousain.e.s, l’inquiétude est grandissante. Sur l’ensemble de l’année 2024, on dénombre pas moins de 400 signalements d’immeubles fragilisés à la mairie, contre seulement 150 l’année passée. 35 arrêtés ont été signés en 2024 reconnaissant ainsi la gravité de la situation.
A l’échelle nationale, Toulouse devient le centre des préoccupations sur le sujet, avec la diffusion le 13 février 2025 d’un reportage d’Envoyé Spécial “Centres villes, péril en la demeure !” qui dénonce la gravité de la situation. Le 26 janvier 2025, un nouvel effondrement a lieu rue du 10 avril : comble de l’ironie, ce bâtiment appartient à la mairie.
Pourtant, le service des immeubles menaçant de ruines ne comporte pas plus de 3 agents, dont un seul qui possède la qualification d’ingénieur structure.
L'inaction du Maire est coupable ! Dans le cadre du procès de la rue d'Aubagne à Marseille, où l'effondrement d'un immeuble a provoqué la mort de 8 personnes, le parquet requiert 3 ans de prison et 45.000 euros d’amende contre l’adjoint au Maire de Marseille pour inaction, le jugement sera rendu le 7 juillet.
Les propositions de Jean-Luc Moudenc aujourd’hui c’est :
- Un PSMV (plan de sauvegarde et de mise en valeur) dans l’hypercentre qui protège plus le patrimoine que les habitants
- Une nouvelle étude confiée à Europolia pour 2 ans, pour la modique somme de 600 000 € (alors qu’une même étude leur a été confiée sur ce sujet en 2019)
- Il existe des outils incitatifs pour permettre aux propriétaires de bénéficier d’aides financières pour la réhabilitation de leurs biens ;
- En cas de carence avérée des propriétaires, les maires ont également le pouvoir d’effectuer des travaux d’office de sécurisation aux frais des détenteurs de biens.