Le Conseil Général du Tarn n’assume pas ses responsabilités
Sous le regard de l’ensemble du pays, nos conseillers généraux avaient ce matin l’opportunité de passer d’une assemblée de gestionnaires à une assemblée de visionnaires. En votant l’arrêt du chantier, ils avaient l’occasion de mettre un terme à la crise, et de faire rentrer le Tarn dans une nouvelle ère. C’est raté.
Pas de débats, pas de vote, une suspension des travaux qui n’est pas assumée : le conseil Général du Tarn a donné ce matin un triste spectacle. Invitée par l’Etat à prendre ses responsabilités, l’assemblée départementale botte en touche, tente de masquer les divisons qui affecte sa majorité, et s’en remet au gouvernement.
La rencontre organisée mardi au ministère de l’écologie sera déterminante : soit la transition écologique prend corps dans le Tarn par l’arrêt de ce projet de barrage inutile, soit cette transition écologique n’est que de l’esbroufe.
Les conseillers généraux favorables à la poursuite du chantier du barrage doivent l’entendre : un arrêt temporaire pour mieux reprendre plus tard serait insupportable. Penser qu’on peut continuer à passer en force, c’est entretenir la fracture avec la société, et surtout sa jeunesse, qui mesure bien mieux les enjeux actuels, en refusant les grands projets inutiles, présents et à venir.
Ce qui se passe autour du barrage de Sivens marque la fin d’une époque. Chacun doit désormais en prendre conscience.
Stéphane DeleforgeSecrétaire EELV Tarn