Autoroute Castres-Toulouse : les opposants ne lâchent pas l'idée de la solution alternative

Ils sont tenaces. Les opposants à l'autoroute Castres-Toulouse, désignée depuis peu A69 et déclarée d'utilité publique, ne lâcheront rien pour démontrer qu'une alternative est possible à la liaison autoroutière. Aux côtés des représentants du collectif des maires de la Vallée du Girou, les élus écologistes de la région Occitanie se sont retrouvés vendredi à Teulat, chez le maire Sabine Mousson, pour confirmer : «Trois recours en annulation contre cette décision d'utilité publique ont été déposés le 18 septembre ! Un par le collectif des communes de la vallée du Girou, un par France Nature Environnement et un par La Coulée verte, association de Saint-Germain-des-Prés. Et ce n'est pas un recours suspensif par rapport au projet», affirme Sabine Mousson. Les opposants ne vont pas s'arrêter en si bon chemin. «On explorera toutes les pistes possibles ! On souhaite saisir le CGEDD (Conseil général de l'environnement et du développement durable, service du ministère de la Transition écologique et Solidaire).» Du vice-président du conseil régional Guillaume Cros (Europe Ecologie-Les Verts) à Véronique Vinet, coprésidente du groupe politique Nouveau Monde, en passant par Stéphane Deleforge et Nicole Fréchou (EELV 81) ou encore Joël Bouche, maire de Saint-Pierre, ils sont unanimes : «Notre rôle est de faciliter les rencontres entre les élus régionaux et ceux du territoire, le dialogue est essentiel pour avancer dans notre démarche, déclare Stéphane Deleforge. Les gens ne croient pas qu'une étude pour l'aménagement de la RN 126 a été faite. C'est toujours notre combat : quelle alternative et comment la mettre en place.»

Mobiliser, encore

Les opposants n'en démordent pas : «Il faut une véritable étude alternative, il faut confronter sérieusement ces deux possibilités.» La réponse quant au recours ne sera pas immédiate, entre un an et trois ans. En attendant, ils iront sur le terrain, porteront le dossier au sein des institutions, créeront des événements en vue d'une mobilisation importante. «Nous demandons aussi à la présidente de l'Occitanie de tenir sa profession de foi, où elle promettait une consultation citoyenne sur les grands projets», rappelle Sabine Mousson. Quant à son homologue Joël Bouche, il martèle : «Dix ans qu'on se bat. Aujourd'hui, on est en phase juridique, on va voir ce que va donner ce recours. On est tous d'accord qu'il faut aménager l'axe Castres-Verfeil et on perd du temps ! Cet axe est accidentogène, il y a un enjeu à améliorer la sécurité et la fluidité, mais il ne passe pas forcément par l'autoroute mais par une solution alternative. Pourquoi n'y a-t-il pas cette volonté de faire une étude ? Il est encore temps et c'est peut-être aussi le moment de poser la question du financement car le montant de la subvention d'équilibre de la Région, à hauteur de 59 millions d'euros, va poser problème. Avec moins que cette somme, on peut réaliser une alternative !»