Les élus écologistes appellent au sursaut
Le réchauffement climatique est une actualité brûlante, et il se combat à tous les niveaux. C'est en substance le message qu'ont tenu à faire passer les responsables tarnais d'Europe écologie les Verts (EELV) hier après-midi.
Et le lieu choisi pour cela, en plein air, ne devait rien au hasard : la zone de la Renaudié, à Albi, une zone d'aménagement commercial combattue par les écologistes.
Voulant profiter de l'écho médiatique de la démission de Nicolas Hulot, le secrétaire départemental EELV, Pascal Pragnère, a parlé «d'urgence climatique», a tenu à dénoncer «les obstacles des lobbies», et a assuré que «le libéralisme et l'écologie ne sont pas compatibles».
Épaulé d'autres élus écologistes (Stéphane Deleforge, Nicole Fréchou, François Rivals, et le vice-président de la Région Guillaume Cros) ils ont listé les dossiers symboliques, à leurs yeux, du combat écologiste dans le Tarn.
«Le premier, c'est la zone de la Renaudié où nous sommes. 17 hectares qui vont être bétonnés, une ferme patrimoine historique rasée et des terres cultivées qui ne le seront plus. C'est l'artificialisation des terres, la malbouffe avec l'arrivée d'un McDo, et la désertification des centres-villes avec toujours plus de grandes surfaces. Et je ne parle même pas des nuisances sonores du chantier pour les riverains.»
Deuxième projet dénoncé, l'autoroute A69 Castres-Toulouse. «On nous annonce 4 500 véhicules jour. Or on estime à 15 000 le nombre de véhicules sur un axe pour avoir besoin d'une autoroute. Il y a une route actuelle, qui a des qualités, et on refuse d'en étudier les aménagements possibles. Cette autoroute va apporter une hausse de 30 % des gaz à effet de serre.»
Dernier projet évoqué, les Portes du Tarn. «On nous a présenté un projet d'économie circulaire, respectueux de l'environnement. L'enquête publique sur le premier projet de logistique prouve que ce ne sera pas le cas». Sur tous ces projets, les écologistes appellent la population «à s'élever, à se saisir des enquêtes publiques pour dire son opposition. Il ne faut plus être spectateur, mais acteur». Et d'interpeller région, conseil départemental et agglos : «stoppons tout, et prenons le temps de voir si on peut faire autrement. sinon il ne restera que la résistance, et on a vu à Sivens que ça pouvait tourner au drame».