VITICULTURE ET CHANGEMENT CLIMATIQUE : LES POUVOIRS PUBLICS DOIVENT AGIR !

Communiqué - Viticulture et changement climatique : les pouvoirs publics doivent agir !

Les conséquences du changement climatique sont de plus en plus palpables, et l’agriculture en est la première victime. La culture de la vigne ne fait pas exception, y compris en Aveyron où les gels printaniers, les pluies à répétition, la grêle et la sécheresse affectent les récoltes.

Dans l’AOC de Marcillac, les mauvaises années s’accumulent pour les vignerons. En 2024, le gel printanier a détruit jusqu’à 50% de la récolte sur certaines parcelles. Les pluies intensives ont également favorisé le Mildiou. Cette année, les volumes de l’AOC Marcillac sont en baisse de 50%. Les autres AOC du département, Côtes de Millau, Entraygues-Le-Fel et Estaing, sont également touchées par ces épisodes climatiques de plus en plus fréquents et de plus en plus intenses.

Face à cette situation, les pouvoirs publics doivent mieux indemniser les dégâts et accompagner nos vignerons dans l’adaptation des parcelles au changement climatique.

  • A court terme, il faut débloquer des mesures d’urgence pour soutenir les vignerons en difficultés comme l’exonération temporaire des charges sociales et patronales via la mise en place d’une enveloppe viticulture par la MSA. Dans le cadre du pacte de consolidation et de refinancement des exploitations agricoles, l’État et les collectivités territoriales pourraient également se porter garants pour les prêts bancaires des vignerons fragilisés par ces épisodes climatiques extrêmes.
  • A moyen terme, il faut revoir le mode de calcul des assurances récoltes qui sont coûteuses et de plus en plus inadaptée. Il faut calculer l’indemnisation sur le potentiel de production atteignable et non sur la moyenne olympique. En effet, la « moyenne olympique » repose sur les rendements des cinq dernières années. Or, les mauvaises années s’accumulent avec le changement climatique. Il faut également abaisser le seuil de déclenchement de l’assurance récolte.
  • À long terme, il est essentiel de favoriser l’adaptation des vignobles au changement climatique. Bien que la réduction des pertes grâce à des dispositifs techniques tels que les bougies anti- gel mérite d’être soutenue, ces solutions ne constituent pas une réponse durable en raison de leur coût élevé. L'avenir de la viticulture française reposera sur l'adaptation des pratiques viticoles ainsi que sur le choix de cépages appropriés.

Ainsi, les pouvoirs publics doivent jouer un rôle actif en soutenant cette transition et en investissant dans la recherche dans le domaine viticole. Des parlementaires écologistes travaillent actuellement sur une proposition de loi à ce sujet. Les Écologistes Aveyronnais s'engagent à demeurer aux côtés des vignerons du département sur cette problématique cruciale.