L'Histoire du mouvement écologiste

1974-1983 : les débuts de l’écologie politique.

Les années 1970 voient l’apparition de l’écologie sur la scène politique : après la candidature de René Dumont à la présidentielle, des candidats écologistes réalisent les premières percées. Mais celle-ci restent localisées. De fait, les luttes de terrain constituent l’essentiel de l’action : contre le nucléaire civil (Plogoff) et militaire (Larzac) ; contre les pollutions maritimes (Amoco Cadiz) ; contre les équipements inutiles et (projet de canal Rhin-Rhône).

1984-1988 : naissance et consolidation des Verts.

Janvier 1984 : Création du parti "Les Verts" par la fusion de plusieurs mouvements à Clichy-La-Garenne.

Les années 1980 voient la consolidation des poches électorales écologistes et le début de leur extension.

1984: Les Verts obtiennent 3,4 % des voix aux élections européennes.

1988: Antoine Waechter réalise 3,78% à l'élection présidentielle.

1989: Premiers Députés Verts au Parlement Européen.

Le tournant des années 1980-1990 : le succès et la crise.

Les élections municipales et européennes de 1989 voient une forte poussée des Verts. De 1000 adhérents en 1984, les Verts sont désormais 6000, avec un début de réel enracinement local. Mais ce succès est fragile : la stratégie de « ni droite-ni gauche » ne permet pas de dépasser le rôle de parti monothématique et, donc, protestataire. 

A l’issue d’un débat conflictuel, les Verts tranchent en 1993 en rompant avec le positionnement « ni droite-ni gauche », pour s’inscrire résolument dans le camp de la transformation sociale. Ce choix a un coût : les élections européennes de 1994 sont un désastre et, au milieu des années 1990, le nombre des adhérents a fondu de moitié, avec 3300 adhérents.

Depuis 1995, une dynamique nouvelle fondée sur un positionnement original.

Les mouvements sociaux de 1995 ont montré à quel point l’espace public avait failli dans son rôle d’arbitrage des choix collectifs. La réponse des Verts passe par plusieurs axes. Présents dans les luttes de terrain, les Verts luttent aussi avec leurs élu-es, pour changer en amont le mode de prise de décision. 

1997: Élection à l’Assemblée nationale des 7 premier.ères député.es écologistes, et première participation gouvernementale avec Dominique Voynet, puis Yves Cochet, ministres de l'Environnement, ainsi que Guy Hascoët, secrétaire d’État à l’Économie Sociale et Solidaire (ESS).

1999 - 2002 : Après le succès aux élections européennes de 1999 avec Daniel Cohn-Bendit (9,72%), beaucoup d’élu.es vert.es aux élections municipales de 2001 participent à la gestion de moyennes ou grandes villes (Paris, Lyon, Lille, Nantes...) 

2002: Noël Mamère obtient en 2002 le meilleur résultat écologiste à une élection présidentielle (5,25%). 

2007: Dominique Voynet obtient 1 ,57% à l’élection présidentielle.

Depuis 2009, le rassemblement des écologistes et une entrée dans les institutions nationales.

Depuis 2009, le rassemblement des écologistes et une entrée dans les institutions nationales. 

2009: Lors des élections européennes, les listes de rassemblement "Europe Écologie" construites dans un esprit d’ouverture des Verts à d’autres personnalités, portées par Dany Cohn-Bendit, Eva Joly et José Bové, obtiennent un succès sans précédent. Plus de 16% des suffrages et 14 élu.es. 

2010: Le rassemblement des écologistes pour les élections régionales se poursuit avec de très bons résultats (Philippe Meirieu en autonomie au 1er tour en Rhône-Alpes obtient 17,8% et Cécile Duflot avec CAP21 obtient 16,6% au 1er tour en Île-de-France). 

Les Verts se transforment en novembre en Europe Écologie Les Verts (EELV) aux Assises de Lyon. 

2012: 10 sénateur/trices et 18 député.es sont élu.es suite aux accords avec le Parti Socialiste et permettent de constituer les premiers groupes parlementaires écologistes. C’est aussi la deuxième participation gouvernementale des écologistes: Cécile Duflot est Ministre de l’Égalité des territoires et du Logement et Pascal Canfin, Ministre délégué au Développement. À la suite des primaires, Eva Joly obtient 2,31% à l’élection présidentielle. 

2017: Après la victoire inattendue de Benoît Hamon à la Primaire citoyenne, organisée par le Parti socialiste et ses alliés, Yannick Jadot annonce qu'il rallie Benoît Hamon en retirant sa candidature à l'élection présidentielle. 

2019: Aux élections européennes, la liste Europe Écologie Les Verts emmenée par Yannick Jadot arrive en tête des formations de gauche avec 13,4% des voix. EELV est en effet devenu le premier parti chez les 18-34 ans. Un fait inédit à l’échelle nationale.

2020:  Les écologistes sont présent.es au second tour dans au moins 122 communes, soit six fois plus qu’en 2014, et leur percée est nette dans plusieurs grandes villes du pays. En gagnant à Lyon, Bordeaux, Strasbourg, Poitiers, Grenoble, Besançon et en participant à la victoire à Paris ou Marseille, les écologistes s’imposent comme une force politique de premier plan.